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Ninie (surnom) a 32 ans. Sur les 6 enfants qu’elle a eus, il n’est reste plus que 5, car l'avant dernier est mort il y a quelque mois. Le dernier est âgé de quatre mois. Ninie a eu son premier enfant à l’âge de quatorze ans. Elle n’était pas prête mais son compagnon, alors âgé de 30 ans, l’a forcée à avoir des relations sexuelles, en disant que c’était le moment pour eux d’avoir des enfants. En tant que fille unique et orpheline, elle n’a pas eu le choix. Elle n’a pas pu se défendre et est restée avec son bourreau, ne sachant où aller.

Ninie est aujourd’hui atteinte d’un problème de rétention d’eau. En la regardant, on pourrait croire qu’elle est enceinte. Son ventre à triplé de volume. Elle devrait être hospitalisée et subir une ponction, mais elle n’a pas d’argent et le traitement coûte cher. Pour survivre et nourrir sa famille, Narindra trie des déchets dans des décharges. Malgré son état de santé et ses douleurs, son compagnon l’a toujours contrainte à avoir des relations sexuelles.

En voyant son ventre prendre de plus en plus de volume, il l’a chassée de la maison, refusant d'assumer ses responsabilités. Désemparée, elle a trouvé refuge au centre Felana Maitso. Le centre essaye de lui porter assistance avec des moyens limités, alors que*son cas est critique et qu'il nécessite une hospitalisation que le centre ne pourra pas payer.

Le quotidien de Ninie est difficile. Lorsqu'elle vivait avec son compagnon, elle subissait des violences à la fois psychologiques, physiques et sexuelles." Je sais que ce n’est pas normal de subir des coups comme ça. Je ne le supportais pas. Du coup, je quittais souvent la maison pendant un ou deux jours », affirme-t-elle. Seulement, ce qu'elle ne savait pas, c'est que les injures et le harcèlement sexuel sont aussi des formes de violence. Elle explique qu’elle était toujours la seule à aller travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, tandis que son compagnon restait inactif et ne faisait qu'attendre son retour. Maintenant qu’elle a quitté son foyer, son compagnon ne la laisse pas voir ses enfants. « Cela me fait mal au cœur de ne pas avoir mon bébé avec moi. Hier, j’ai fondu en larmes quand on m’a raconté qu’il n’avait pas cessé de pleurer durant la nuit. J’aimerais que mes enfants aillent à l’école comme les autres enfants, et je ferai tout pour cela. Moi j’ai arrêté l’école en classe de 9ème », a-t elle ajouté.

The global poverty line, introduced by the World Bank in 1990 at one dollar per day, has since been adjusted to $2.15 per person per day. However, this purely monetary approach is increasingly criticized, as poverty is now understood through multiple dimensions, captured in the Multidimensional Poverty Index (MPI), which considers health, education, and living standards. This project reflects the harsh realities of poverty through the story of Justine Ravoniriana, a single mother of six in Antananarivo, revealing the daily struggles that keep her family entrenched in deprivation.

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Miarisoa (surnom) a été mal accueillie dans ce monde. En effet, dès sa naissance, sa mère s’est débarrassée d’elle en l’enterrant vivante dans les bois, non loin de son village dans la région d’Itasy. 7ème de la fratrie, elle était probablement de trop. Mais son heure n’était pas venue. Des personnes allant chercher du bois de chauffe ont entendu ses pleurs. En cherchant leur provenance, elles l’ont trouvé sous la terre ; une terre rouge qu’on retrouve souvent sur les hautes terres. Elles se sont précipitées pour la déterrer. Miarisoa est une miraculée.

Elle a ensuite été emmenée au tribunal, qui l’a alors placé à l’orphelinat Felana Maitso à Ambohibao, situé dans la ville d’Antananarivo. On a dû la nettoyer de la tête au pied. Au grand étonnement de Mme Olga, Miarisoa poussait un cri dès qu’on touchait ses cuisses. Elle a donc fait venir un médecin-qui, après consultation, a établi un diagnostic révélant deux fractures au niveau des fémurs gauche et droit en plus de deux autres au niveau de ses jambes.

 

Cet événement illustre parfaitement le déséquilibre mental de beaucoup de mères, qui épuisées, dans la détresse et sans aucun appui, finissent par commettre l’irréparable. Malheureusement, nous vivons dans une société où l’on va juger ce genre d'actes, sans prendre en compte qu'ils ne sont que le résultat d’un profond mal-être. Au contraire, il semble davantage nécessaire de se focaliser sur la prévention, c’est-à-dire mettre en place de réels accompagnements psychologiques dont une écoute active afin de réduire le nombre de drames de ce genre.

J’ai vu beaucoup de cas de jeunes mères abandonnées par leur petit ami ou leur conjoint. J’ai également vu des filles qui sont tombées enceintes à la suite de violences sexuelles. Certaines de celles qui ont subi de telles violences cachent ce qui leur arrive et avortent clandestinement, chez des matrones. Quant aux jeunes filles victimes d’inceste, elles ont peur et honte aussi, à tel point que leur cas se dissout dans le silence. Aucune suite n’y est donnée, laissant la jeune fille seule pour porter le lourd fardeau d’enfanter puis d’élever l’enfant.

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J’ai vu beaucoup de cas de jeunes mères abandonnées par leur petit ami ou leur conjoint. J’ai également vu des filles qui sont tombées enceintes à la suite de violences sexuelles. Certaines de celles qui ont subi de telles violences cachent ce qui leur arrive et avortent clandestinement, chez des matrones. Quant aux jeunes filles victimes d’inceste, elles ont peur et honte aussi, à tel point que leur cas se dissout dans le silence. Aucune suite n’y est donnée, laissant la jeune fille seule pour porter le lourd fardeau d’enfanter puis d’élever l’enfant.

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© 2023 par Anne Lou. Créé avec Wix.com

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